Les clans roturiers et princiers en pays Boo : typologie, zones d’implantation et interdits socioculturels.

Chez les Boo, l’organisation sociale repose sur une dualité entre le pouvoir politique, incarné par les rois et chefs, et le pouvoir roturier, confié aux clans dépositaires de fonctions cultuelles, rituelles et occultes. Ces clans roturiers, garants de l’ordre cosmique et des traditions, se distinguent par des interdits alimentaires ou comportementaux spécifiques et par des zones d’implantation.

Anthroponymie et relations de parenté à plaisanterie chez les Boo : entre transmission des panégyriques et ordre de naissance.

L’article examine les pratiques de nomination et les relations de plaisanterie dans la société Boo. Il met en lumière la logique symbolique qui régit la filiation intergénérationnelle, le rôle des panégyriques dans la construction identitaire, ainsi que le système de dénomination des enfants selon l’ordre de naissance, différencié pour les garçons et les filles.

Le rituel de l’igname Geena ou Kpãana en pays Boo : entre bénédictions, mémoire des ancêtres et ouverture de la consommation

Chez les Boo, l’igname n’est pas une simple culture vivrière : elle est entourée de mystère et de symbolisme. Son cycle de production dure neuf mois, à l’image de la grossesse d’une femme, ce qui explique que son apogée de consommation soit marqué par une cérémonie rituelle appelée Apaa

La tradition anthroponymique des Boo du Bénin et du Nigéria : entre normes sociales et construction identitaire

La société Boo possède une riche tradition anthroponymique, c’est-à-dire, un système codifié culturellement par lequel les noms de famille et prénoms sont attribués. Loin d’être de simples appellations, les noms attribués dans cette communauté ont une signification sociale partagée par la mémoire collective et répondent à une codification sociale qui en assure la continuité entre générations.

Les droits coutumiers de Sakabansi et de Dérassi dans la liturgie royale de Nikki : une relecture des traditions Boo.

Cet article examine deux rôles coutumiers dans l’organisation et la légitimation du pouvoir royal de Nikki : celui des anciens de Sakabansi, protecteurs spirituels du palais royal :du Kangui (objet protecteur enterré pour assurer la sécurité des palais et des demeures) de la réfection de la résidence royal et celui du Ki-Tanhoun (chef militaire) de Derassi,protecteur du palais pendant la Gaani.

Contributions à la connaissance de l’histoire du Borgu : Berceau de la civilisation wassangaï

Cet article propose une relecture critique de l’historiographie du Borgu, en mettant en lumière les apports décisifs du peuple Boo/Busa à la genèse et à l’organisation politique du royaume de Nikki, principal centre du pouvoir wassangaï.

Màsà-daa, pratique ancestrale aux dimensions sociétales: organisation et portée.

La pratique ancestrale de Màsà-daa est vieille de plusieurs millénaires. Ainsi, tout comme des outils lithiques et des outils en bois ont transcendé par chevauchement le paléolithique, le néolithique et la protohistoire, Màsà-daa a autant résister au temps. Nonobstant les profondes mutations intervenues dans les sociétés humaines depuis lors, et en dépit de la temporalité des principales actrices.

Aux origines de l’aristocratie dirigeante de Nikki : Déconstruire le mythe d’une royauté Bariba

L’histoire de la royauté de Nikki, souvent assimilée à celle du peuple bariba, révèle en réalité une origine complexe et composite. Ce travail s’appuie sur des sources orales, des archives coloniales, des travaux historiques et des comparaisons linguistiques pour établir que les fondateurs de la dynastie de Nikki relèvent de groupes mandés, notamment les Boussanké/Boo/Boko.

RIALE (NE-YAR), l’ancêtre bissa méconnu du royaume de Tenkodogo : pour une vérité historique réconciliée

La figure emblématique RIALE, ou NE-YAR, chasseur bissa et père de Ouedraogo et de Zougdana, au cœur de la fondation du royaume. En montrant que la langue mooré elle-même est le produit d’un métissage bissa–dagomba–marpulga, et que les termes « Mossi » ou « Tenkodogo » ont des racines bissa

: À la recherche des origines lointaines de la fête du Jet de Feu (Tɛzu) chez les Boo : Hypothèse d’une filiation perse préislamique

La fête du Jet de Feu, appelée Tɛzu en langue Boo (où Tɛ signifie « feu » et Zu, « lancé »), est une pratique rituelle de grande importance dans l’univers symbolique et spirituel du peuple Boo, établi dans le Nord-Est du Bénin.

Titre : Rituels de purification post-deuil chez les Boo (Busa) : Analyse symbolique du « Wà suɛlɛ kɛ gĩa»

Chez les Boo, également appelés Busa, la perte d’un enfant entraîne non seulement une douleur émotionnelle profonde, mais aussi une série de prescriptions rituelles à observer par les parents endeuillés.

Le Royaume de Sokotindji : ancienneté, organisation royale et légitimité dynastique du trône KIBANE.

Peu documenté dans les corpus académiques, le royaume de Sokotindji situé dans le nord-est du Bénin, révèle une royauté d’une remarquable profondeur historique. Fondé entre le VIIIe et le IXe siècle, il est antérieur aux grandes formations politiques de la région comme le royaume de Nikki.