Chez les Boo, l’organisation sociale repose sur une dualité entre le pouvoir politique, incarné par les rois et chefs, et le pouvoir roturier, confié aux clans dépositaires de fonctions cultuelles, rituelles et occultes. Ces clans roturiers, garants de l’ordre cosmique et des traditions, se distinguent par des interdits alimentaires ou comportementaux spécifiques et par des zones d’implantation.
L’article examine les pratiques de nomination et les relations de plaisanterie dans la société Boo. Il met en lumière la logique symbolique qui régit la filiation intergénérationnelle, le rôle des panégyriques dans la construction identitaire, ainsi que le système de dénomination des enfants selon l’ordre de naissance, différencié pour les garçons et les filles.
Chez les Boo, l’igname n’est pas une simple culture vivrière : elle est entourée de mystère et de symbolisme. Son cycle de production dure neuf mois, à l’image de la grossesse d’une femme, ce qui explique que son apogée de consommation soit marqué par une cérémonie rituelle appelée Apaa
La société Boo possède une riche tradition anthroponymique, c’est-à-dire, un système codifié culturellement par lequel les noms de famille et prénoms sont attribués. Loin d’être de simples appellations, les noms attribués dans cette communauté ont une signification sociale partagée par la mémoire collective et répondent à une codification sociale qui en assure la continuité entre générations.
Cet article examine deux rôles coutumiers dans l’organisation et la légitimation du pouvoir royal de Nikki : celui des anciens de Sakabansi, protecteurs spirituels du palais royal :du Kangui (objet protecteur enterré pour assurer la sécurité des palais et des demeures) de la réfection de la résidence royal et celui du Ki-Tanhoun (chef militaire) de Derassi,protecteur du palais pendant la Gaani.
Cet article propose une relecture critique de l’historiographie du Borgu, en mettant en lumière les apports décisifs du peuple Boo/Busa à la genèse et à l’organisation politique du royaume de Nikki, principal centre du pouvoir wassangaï.
La pratique ancestrale de Màsà-daa est vieille de plusieurs millénaires. Ainsi, tout comme des outils lithiques et des outils en bois ont transcendé par chevauchement le paléolithique, le néolithique et la protohistoire, Màsà-daa a autant résister au temps. Nonobstant les profondes mutations intervenues dans les sociétés humaines depuis lors, et en dépit de la temporalité des principales actrices.
L’histoire de la royauté de Nikki, souvent assimilée à celle du peuple bariba, révèle en réalité une origine complexe et composite. Ce travail s’appuie sur des sources orales, des archives coloniales, des travaux historiques et des comparaisons linguistiques pour établir que les fondateurs de la dynastie de Nikki relèvent de groupes mandés, notamment les Boussanké/Boo/Boko.
La figure emblématique RIALE, ou NE-YAR, chasseur bissa et père de Ouedraogo et de Zougdana, au cœur de la fondation du royaume. En montrant que la langue mooré elle-même est le produit d’un métissage bissa–dagomba–marpulga, et que les termes « Mossi » ou « Tenkodogo » ont des racines bissa
La fête du Jet de Feu, appelée Tɛzu en langue Boo (où Tɛ signifie « feu » et Zu, « lancé »), est une pratique rituelle de grande importance dans l’univers symbolique et spirituel du peuple Boo, établi dans le Nord-Est du Bénin.
Chez les Boo, également appelés Busa, la perte d’un enfant entraîne non seulement une douleur émotionnelle profonde, mais aussi une série de prescriptions rituelles à observer par les parents endeuillés.
Peu documenté dans les corpus académiques, le royaume de Sokotindji situé dans le nord-est du Bénin, révèle une royauté d’une remarquable profondeur historique. Fondé entre le VIIIe et le IXe siècle, il précède les grandes formations politiques de la région comme le royaume de Nikki.