Chez les Boo, l’organisation sociale repose sur une dualité entre le pouvoir politique, incarné par les rois et chefs, et le pouvoir roturier, confié aux clans dépositaires de fonctions cultuelles, rituelles et occultes. Ces clans roturiers, garants de l’ordre cosmique et des traditions, se distinguent par des interdits alimentaires ou comportementaux spécifiques et par des zones d’implantation.
L’article examine les pratiques de nomination et les relations de plaisanterie dans la société Boo. Il met en lumière la logique symbolique qui régit la filiation intergénérationnelle, le rôle des panégyriques dans la construction identitaire, ainsi que le système de dénomination des enfants selon l’ordre de naissance, différencié pour les garçons et les filles.
La société Boo possède une riche tradition anthroponymique, c’est-à-dire, un système codifié culturellement par lequel les noms de famille et prénoms sont attribués. Loin d’être de simples appellations, les noms attribués dans cette communauté ont une signification sociale partagée par la mémoire collective et répondent à une codification sociale qui en assure la continuité entre générations.
Le peuple Boo, contrairement à ce qui est largement divulgué, est le véritable fondateur du royaume de Nikki. Il tire ses origines d'une région ancienne de l'Orient, identifiée par tradition comme l'ancien royaume de la Perse. Chassés de leurs terres par des mouvements djihadistes qui imposaient l'islam, les Boo, farouchement .........
Chez les Boo, également appelés Busa, la perte d’un enfant entraîne non seulement une douleur émotionnelle profonde, mais aussi une série de prescriptions rituelles à observer par les parents endeuillés.